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culture

« Ma vie sans bal ». Wilson Payet : « Je me sens de plus en plus libre »

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La compagnie Eric Languet a toujours fait de la danse intégrée l’un de ses piliers. Le samedi 23 juillet, le chorégraphe et le danseur Wilson Payet ont interprété leur nouvelle création, « Ma vie sans bal », au parc du 20 décembre à Saint-Leu. Le QJ les a rencontrés quelques jours avant.

« Ma vie sans bal », tel est le nom de la nouvelle création de la compagnie Eric Languet, présentée pour la première fois au parc 20 décembre de Saint-Leu, à l’occasion de la journée du handicap. Sur scène, un duo qui se connaît bien : le chorégraphe Eric Languet et le danseur Wilson Payet, porteur de handicap.

C’est tout l’objectif de la danse intégrée, l’un des piliers de la compagnie : rendre la danse accessible à tous. « C’est notre responsabilité en tant que citoyen et en tant qu’artiste, justifie le fondateur de la compagnie. Nous avons des droits et des devoirs par rapport à ceux qui ne sont pas invités au bal. »

« Ma vie sans bal », c’est un mélange de paroles et d’illustrations dansées qui abordent le handicap dans toutes ses dimensions, historique, philosophique, sociale, etc.

Les deux artistes cherchent avant tout à « aller chercher là où ça gratte, être provocant et rigolo » mais aussi montrer à quoi peut ressembler concrètement la vie d’une personne handicapée.

Les deux hommes ont l’habitude de travailler ensemble. On a déjà pu les voir sur scène pour « Attention Fragile » en 2012, « Fragment d’un discours lumineux » en 2014 et « Fragments d’un corps incertain » cette année.

athletisme

« No limit »

Wilson Payet, 23 ans, a commencé la danse il y a 6 six ans à l’IEM (Institut d’éducation motrice) de Saint-Louis. Le jeune homme a tapé dans l’oeil de l’assistance d’Eric Languet. Aujourd’hui, il est salarié de la compagnie. Et ça lui plaît ! « La danse, c’est un challenge personnel, confie-t-il. C’est aussi la possibilité de donner une autre image des personnes handicapées. »

Prouver par exemple qu’elles peuvent se débrouiller seules : « En institution, on fait les choses à ta place. Aujourd’hui, je me sens de plus en plus libre. » Le « ti kréol la kour » se réjouit aussi que les kinés et médecins ne posent plus le même regard sur lui. « Même si un médecin reste un médecin ! », plaisante-t-il.

Pour lui, la danse est ainsi une passion et un travail. Un travail dans lequel il ne cesse de montrer ce dont il est capable : « Pour moi, c’est no limit sur scène ! Je me suis trop imposé de limites. »

Les deux danseurs présenteront également leur conférence dansée à Saint-Étienne le 14 octobre prochain lors du 31e Congrès de Médecine Physique et de Réadaptation. Ensuite, nul doute qu’ils ont encore des projets plein la tête. « Pour le moment, je me laisse embarquer et on verra où ça nous mène », conclut le jeune homme.


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