PublicitéQJ juin 2022
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En Chine, les stars d’internet influencent la mode

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Tout a commencé par quelques lignes sur les réseaux sociaux: des conseils pour s’habiller mode et dénicher des fringues. A peine un an plus tard, la jeune Chinoise Wang Houhou compte des centaines de milliers d’abonnés et les grandes marques sont prêtes à payer cher pour obtenir sa bénédiction.

« Il suffisait que je trouve un truc intéressant, que je l’enfile et que je prenne des photos marrantes avec. Je mettais la photo sur mon blog et les gens allaient vraiment acheter la même chose! », s’étonne encore Wang Houhou, qui s’apprête désormais à ouvrir sa propre plateforme de commerce sur internet.

« Wanghong »

La jeune femme est ce qu’on appelle en Chine une « wanghong » (littéralement « rouge sur la toile »), ces purs produits de l’internet devenus des célébrités grâce à quelques vidéos déjantées qui font le tour des réseaux sociaux. Depuis leur chambre à coucher, ils déversent en permanence leur humour et leurs coups de gueule dans les smartphones de 700 millions de Chinois.

« Un inconnu peut devenir important d’un seul coup et M. Tout-le-monde peut devenir une célébrité », observe Yuan Guobao, auteur de « L’économie des wanghong ».

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23 millions d’abonnés

La plus célèbre de ces rois de l’internet est sans conteste Papi Jiang, dont les sketchs critiquant la société attirent 23 millions d’abonnés. La jeune femme âgée de 30 ans a signé de gros contrats publicitaires avec les montres suisses Jaeger-LeCoultre et les chaussures New Balance.

Des entreprises ont flairé le filon et se spécialisent dans la recherche et le coaching des stars du net. L’une d’entre elles, Ruhan Holdings, a ainsi obtenu l’an dernier un investissement de 300 millions de yuans (39 millions d’euros) du géant du commerce électronique Alibaba.

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Enseigné à l’université

L’art de devenir une vedette de la toile s’enseigne aussi désormais à l’université. Témoin, le Collège industriel et commercial d’Yiwu, près de Shanghai, a lancé une spécialisation « wanghong », où 34 élèves, principalement des filles, apprennent la danse et le maquillage, mais aussi à parler dans une caméra ou à reconnaître les marques de luxe.

« J’ai toujours rêvé d’être sur scène, sous les projecteurs avec une foule qui m’admire », s’enthousiasme Wang Xin, une étudiante âgée de 20 ans qui a laissé tomber la comptabilité pour se lancer dans la nouvelle spécialisation.


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