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Numérique : les collégiens des ZEP très équipés mais peu accompagnés par l’école

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Les collégiens scolarisés en éducation prioritaire sont très équipés chez eux en outils numériques, mais s’estiment peu accompagnés dans le cadre scolaire, selon le baromètre annuel Trajectoires/Afev publié mardi pour la 9e Journée du refus de l’échec scolaire.

L’Association de la fondation étudiante pour la ville (Afev), qui lutte contre le décrochage et apporte du soutien scolaire à des milliers d’élèves des quartiers populaires, jauge chaque année leur rapport à l’école. Cette année, elle se focalise sur le numérique et les inégalités éducatives.
Les « digital natives », ou jeunes nés dans un univers numérique et qui le maîtrisent spontanément, n’existent pas, souligne l’association.
Selon cette enquête réalisée en mai-juin 2016 auprès de 548 collégiens de onze à treize ans, scolarisés en réseau d’éducation prioritaire (REP), les collégiens des quartiers prioritaires sont fortement équipés: 98% ont le wifi chez eux, 87% un ordinateur, 80% une tablette, tandis que 86% possèdent un téléphone portable, dont 94% de smartphones.
Dans les salles des collèges de 92% d’entre eux, il y a des ordinateurs permettant aux profs de projeter des documents, et dans 80% des tableaux blancs interactifs.
La majorité (55%) ont appris à se servir seuls d’un ordinateur et d’internet, 36% avec la famille, 6% à l’école, 3% avec des amis.

Leur utilisation d’internet est faible dans le cadre scolaire: 90% des collégiens ne le consultent pas dans la journée, ni en classe, ni entre les cours, ni au CDI.
Les trois-quarts l’utilisent sitôt rentrés chez eux, 61% après le dîner, 47% avant de se coucher, 27% au lit. En semaine, 43% utilisent un équipement numérique plus de deux heures par jour, 21% durant plus de quatre heures.
Seuls 29% des collégiens ont débattu avec un professeur de ce qu’ils ont vu sur internet. Près de sept collégiens sur dix ont l’impression que leurs profs peuvent leur montrer des sites intéressants à consulter et les aider à comprendre ce qu’ils voient sur internet.
Près de la moitié (47%) estime qu’internet est dangereux. Ils sont 8% à avoir été blessés par un commentaire ou une photo d’eux postés sur internet. Près d’un tiers sont déjà tombés sur des images qui les ont choqués, et parmi eux 28% n’en ont parlé à personne.
Côté réseaux sociaux, 75% sont inscrits sur Snapchat, 59% sur Facebook, 58% sur Instagram.
Hors réseaux sociaux, ils utilisent surtout internet pour s’amuser: 85% écoutent de la musique ou regardent des vidéos, 60% s’en servent pour des recherches scolaires.
Les parents de 54% des répondants ne limitent pas le temps d’utilisation du numérique par leurs enfants.


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