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Theatre du Cantaure

Camille-Gaïa et Manolo-Indra à l'affiche su spectacle "Centaures quand nous étions enfants". (Photos Emmanuel Grondin)

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Centaures: « A cheval, on n’a plus les pieds sur terre »

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Au Téat Champ Fleuri, les vendredi 11, samedi 12 et mardi 15 octobre, le public ne verra pas Camille et Manolo accompagnés de Gaïa et Indra sur scène, mais Camille-Gaïa et Manolo-Indra. Deux centaures à l’affiche d’un spectacle qui parle des rêves d’enfance et d’utopie.

« Les centaures n’existent pas, voyons ! », es-tu peut-être en train de te dire. C’est que tu n’as pas encore vu le spectacle « Centaures quand nous étions enfants » ni rencontré Camille-Gaïa et Manolo-Indra, le duo mi-humain mi-équidé qui investira le Téat Champ Fleuri les 11, 12 et 15 octobre.

Cette symbiose entre l’homme et le cheval est d’ailleurs l’objet de la pièce, écrite et mise en scène par Fabrice Melquiot, un ami de Camille et Manolo qui souhaitait écrire leur histoire. L’histoire de deux passionnés de chevaux qui ont décidé de rendre possible un rêve d’enfance : devenir des centaures.

Les web-reporters du collège Texeira da Motta conquis par le discours des acteurs.

Les web-reporters du collège Texeira da Motta conquis par le discours des acteurs.

« On n’existe pas tout seul »

« On n’est pas centaures de 9h à 12h, de 14h à 16h et du lundi au vendredi », explique Manolo. On l’est tout le temps. On l’est, tout simplement. « On n’existe pas quand on est tout seul mais dans la relation à l’autre, ajoute-t-il. D’ailleurs, il faut deux altérités pour nous créer. 1 + 1 =1. »

Ce sont Gaïa et Indra qui ont été choisis comme altérités, un étalon frison que sa moitié humaine décrit comme « ayant beaucoup de présence, un charisme naturel et d’une extrême gentillesse » et un étalon pure race espagnole, au caractère « plus explosif et vibrant ». Deux « petits volcans » qu’il faut canaliser, qu’il faut mettre en confiance.

Le travail de Manolo et Camille est de longue haleine : les nombreux chevaux qu’ils possèdent entrent dans la famille dès leur plus jeune âge mais il faut compter huit à neuf ans de travail quotidien avant que l’équidé ne maîtrise le vocabulaire technique. Sans oublier toutes les heures consacrées aux soins.

"On fait corps avec eux", déclarent les fondateurs du Théâtre Centaure.

« On fait corps avec eux ».

Écoute et confiance

« Centaures quand nous étions enfants » est la première création de Gaïa et Indra. Comment vivent-ils le fait d’être sur scène, devant un public, de voyager à 10 000 km de chez eux ? « Ils sont calmes et sereins finalement, assure Camille. Nous les emmenons dans des endroits complexes, en décalage avec leur vie mais c’est ça, leur vie. Ils nous font confiance parce qu’ils savent que nous n’allons pas les trahir ». Les deux cavaliers-comédiens prennent en effet soin de faire visiter les lieux à leur moitié avant les représentations, pour que ces derniers se les approprient. « On cultive aussi leur plaisir à jouer, ce n’est pas comme un danseur qu’on contraint dans la souffrance, ajoute Manolo. Notre travail consiste plus à les retenir plutôt que d’exiger quelque chose, et à laisser les choses advenir ».

Le spectacle, d’une durée de 50 minutes, s’adresse à tous (à partir de 7 ans) et n’est pas une simple fiction à partir de l’expérience des Camille et Manolo. C’est l’histoire des rêves, des rêves d’enfance en particulier, en lesquels il faut croire. « C’est un travail sur la mémoire, le souvenir d’enfance qu’il faut aller chercher en soi », précise Manolo.

Lorsqu’on rêve, « on n’a plus les pieds sur terre », comme lorsqu’on est à cheval. « On fait corps avec eux. Ils sont tellement à l’écoute!, poursuivent les fondateurs du Théâtre Centaure. C’est important pour nous, cette quête de symbiose, ce lien entre l’humain et la nature ».

« Centaures quand nous étions enfants » au Téat Champ Fleuri les 11, 12 et 15 octobre. De 15€ à 29€.

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